Vous pensiez être tranquille après la déclaration de votre piscine ? Détrompez-vous. Depuis 2023, l’administration fiscale affine ses outils et ses méthodes. Et cette fois, ce sont vos vérandas et abris de jardin qui sont dans leur ligne de mire. Si vous pensiez que ces aménagements passaient inaperçus, attention aux mauvaises surprises.
Le FISC élargit sa surveillance à de nouveaux espaces
Après avoir détecté plus de 140 000 piscines non déclarées, le FISC passe à l’étape suivante. Grâce à l’initiative « Foncier innovant », les services fiscaux traquent désormais deux types de constructions souvent oubliés :
- Les vérandas, même partiellement ouvertes
- Les abris de jardin de plus de 5 m²
Pourquoi sont-ils dans le viseur ? Parce qu’ils augmentent la surface taxable de votre propriété, et donc votre taxe foncière. Pourtant, de nombreux propriétaires omettent – volontairement ou non – de les déclarer, pensant qu’il s’agit de petits ajouts sans conséquence.
Des oublis qui risquent de vous coûter cher
Vous avez installé une véranda sans faire de déclaration ? Ou ajouté un abri de jardin acheté en kit ? Si sa superficie dépasse les 5 m², vous auriez dû le signaler. Une simple erreur ou un oubli peut entraîner :
- Une régularisation sur cinq ans avec effet rétroactif
- Des amendes administratives dissuasives
- Une augmentation durable de votre taxe foncière
C’est un principe clair : chaque mètre carré non déclaré permet à certains de payer moins d’impôts que d’autres à situation équivalente. Le FISC entend corriger ces inégalités.
La technologie au service des vérifications fiscales
L’administration ne se contente plus de visiter physiquement les propriétés. Elle collabore avec l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) pour accéder à des images satellites actualisées tous les trois ans. Ensuite ?
- Un algorithme compare chaque parcelle aux photos aériennes
- Les données sont croisées avec les permis de construire déposés localement
- Les anomalies entraînent l’envoi d’un courrier d’avertissement
Cette méthode est déjà en place dans un tiers des départements français, et elle sera généralisée d’ici 2026.
Ce que vous devez faire pour éviter les sanctions
Vous disposez de 90 jours après la fin des travaux pour déclarer vos nouveaux aménagements auprès de la DGFIP (Direction générale des finances publiques). Voici les étapes à suivre :
- Pour une construction entre 5 et 20 m² : déclaration préalable en mairie
- Au-delà de 20 m² : dépôt d’un permis de construire obligatoire
- Une fois les travaux terminés : déclaration à la DGFIP, avec tous les justificatifs
Il est essentiel de conserver les plans, devis et attestations. En cas de contrôle, ils pourront démontrer votre bonne foi et éviter une majoration.
Protégez votre patrimoine et votre tranquillité
Les contrôles vont s’intensifier à mesure que les technologies se perfectionnent. Vous avez encore le temps d’agir, mais le compte à rebours a commencé. En régularisant maintenant vos aménagements, vous :
- Évitez les sanctions et les redressements
- Sécurisez la valeur de votre bien immobilier
- Préservez une relation fluide avec l’administration fiscale
Gardez en tête que la transparence aujourd’hui vous épargne bien des tracas demain. Le FISC ne fait plus de cadeaux, même pour les oublis de bonne foi.
En résumé : vérifiez, déclarez, respirez
Ne laissez pas un simple abri ou une véranda devenir un problème fiscal. La règle est simple : tout ce qui dépasse 5 m² doit être déclaré. Vous n’êtes pas seul : beaucoup de propriétaires ignorent encore cette obligation. Mais cela ne les protège pas des contrôles et éventuelles sanctions.
Alors prenez les devants. Mieux vaut déclarer trop que pas assez. Et si vous avez un doute ? Rapprochez-vous de votre mairie ou des services fiscaux. Ils sauront vous orienter pour éviter les pièges de l’omission.












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